Bien sûr un gouvernement de rupture, bien évidemment qui exprime sans ambigüité, son désir, sa volonté, son engagement, son respect, sa priorité et son amour pour le tourisme.
Le premier ministre a bien raison de dire à son ministre de la culture et du tourisme dés l’entame de la session qu’il présidait, que c’était plutôt un conseil interministériel sur la relance du tourisme sénégalais et qu’un autre conseil interministériel est nécessaire pour parler de toutes les questions du tourisme.
Dés lors il était clair comme l’eau de roche, que c’était tout sauf un conseil interministériel digne du nom ou l’on pouvait s’attendre à des déclarations majeures.
Seulement je voudrais revenir sur les manquements du document qui nous a été présenté par monsieur le ministre de la culture et du tourisme, document, conçu préalablement pour un conseil interministériel sur le tourisme.
S’agissant des questions urgentes, après analyse du document on se rend compte très facilement de l’absence d’études, de diagnostique sérieux dans la recherche d’informations comparatives updated, en tenant compte des évolutions du moment et de la demande extérieure.
Le volet commercial est totalement absent du programme, ainsi que le volet promotionnel qui tient déjà compte de la suppression de l’agence nationale de promotion touristique et de la structure qui prendrait la relève de la défunte agence, sans trop de précisions.
La composante la plus déterminante dans l’approche clientèle, une offre cosmopolite à tendance variable, nécessite une étude de cas par cas, selon le marché émetteur pour déterminer les actions concrètes à mettre en œuvre, ceci pour bien vendre la destination, mais également lui donner une visibilité réelle par les supports qu’offrent les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Ce volet très important du e-tourisme qui est indispensable de nos jours ne figure pas dans le document stratégique du ministre.
Le document nous renseigne également, sur les insuffisances de la préparation, car le volet culturel n’apparait pas en bonne place et aucune articulation sur le triptyque tourisme, culture et artisanat d’art, en termes de politique sous forme de produits, de circuits touristiques, d’embellissement des artères, de créations de programmes et même d’incitation à la création d’une véritable industrie culturelle qui accompagnerait l’activité touristique n’a été énoncée, car c’est justement celle là, qui apporte de la valeur ajoutée.
Rappelez-vous que notre économie touristique est en amont du produit touristique ? Cela signifie quoi ? Une perte de recettes !
Là également c’est une question qui mérite bien des réflexions car il est inadmissible que toutes les recettes restent à l’étranger, il est temps que cela change et ce changement ne peut se faire sans l’implication des nationaux dans les circuits de distributions et de ventes de packages.
L’e-tourisme et les sites internet intégrant un système de paiement sécurisé sont également une réponse à cette problématique de pertes de recettes.
A mon avis, il y a eu absence de dialogue et de concertations avec les différents acteurs et segments du secteur, tant avec les experts et consultants spécialisés que les professeurs et étudiants en Master I et 2 du tourisme, qui en réalité font partie des dépositaires de l’expertise et des connaissances du monde du tourisme actuel.
Toutes les questions de l’environnement, de l’aménagement touristique, du marketing territorial, de l’e-tourisme, (qui est une préoccupation centrale dans les politiques de promotion et d’information en termes de représentation, d’image, de marques) etc.…
De formations, de requalification, du partenariat, du crédit hôtelier, et des créances, (l’endettement des acteurs du secteur auprès des banques, celles de l’Etat envers les acteurs privés du tourisme).
Les problèmes techniques d’ordre sécuritaires, les travaux publics, eaux potables, électricités en qualité et en quantité continue, l’assainissement, le transfert de compétences aux collectivités locales, (qui ont aujourd’hui un rôle majeur extrêmement décisif à jouer dans la mise en valeur des régions et zones touristiques).
Les campagnes de communication en direction des populations pour les sensibiliser… Voila autant de questions qu’il faut comprendre avant de les maitriser pour les résoudre.
Cela ne peut se faire sans l’implication de l’expertise du faire faire et de disposer de statistiques fiables.
J’ai aussi remarqué dans le document l’absence de propositions concrètes et globales pour une solution définitives du problème du transport aérien, qu’il s’agisse du vol régulier, du charter ou du low cost.
Des négociations devraient être menées auprès des compagnies, régulières, chartérisées etc…en relation avec le ministère du transport aérien pour mettre fin au dictat des tours operators, des avionneurs, et des intermédiaires qui empêchent la bonne desserte par une politique de prix adaptée qui favorise une concurrence saine et loyale.
La délinquance économique, la mondialisation, la protection et la sauvegarde des intérêts nationaux quoi que cela puisse être, la priorité doit aller à l’intérêt national et que force reste à la loi.
Dans ce processus l’Etat devra se faire accompagner par le secteur privé sénégalais du tourisme et du transport aérien. Car la question de la desserte intérieure reste préoccupante malgré les difficultés techniques, le volet commercial et réglementaire doivent pouvoir trouver une solution définitive.
La desserte intérieure a trait au tourisme domestique, quid du transport touristique par des bus de qualité. Il faut créer et accompagner de vrais chefs d’entreprises dans ce domaine.
Je n’ai pas vu dans le document les propositions concrètes et immédiates pour relancer le tourisme intérieur. Il faut d’abord l’organiser, le structurer, et identifier les acteurs et les potentiels intéressés.
Il faut surtout savoir quoi vendre et à quel prix ?
Existe-t-il comme en Europe et dans le monde des vacances sponsorisées par l’Etat, l’Entreprise, les ONG ou les structures sociales, voila une piste à explorer.
Les vacances les cérémonies religieuses, ou les pèlerinages de Tivaoune, de Touba etc.…
D’ailleurs j’étais étonné de n’avoir pas vu a ce conseil, un seul acteur culturel, et aucun des acteurs privés du transport aérien à l’exception du BAR.
Parler du tourisme sans parler de culture et d’artisanat pour moi c’est faire du riz au poisson sans du poisson. Conduire et réussir le tourisme sans l’implication des collectivités locales (transfert de compétences) du patronat et des acteurs privés, c’est conduire un train en dehors des chemins de fer et sans gare ferroviaire.
Je me pose véritablement en sentinelle pour notre tourisme, en envoyant ce signal fort aux autorités. Qu’ils donnent au tourisme toute son importance et son poids pour que le prochain conseil interministériel soit le bon.
Et qu’au sortir de ce conseil des débuts d’exécutions des décisions prises à cet effet, puissent redonner confiance aux acteurs et relancer la grosse machine touristique.
Quant au ministre chanteur, Youssou Ndour, je salue son courage et ses efforts, sans oublier sa volonté pleine et entière à faire de son mieux. Mais une chose est là, ce n’est pas le chemin qui est difficile mais, le difficile est le chemin, et que le mieux ne peut suffire.
Seul un habitué et expérimenté des lieux s’en sort avec difficulté, non pas sans être accompagné de généraux c'est-à-dire de véritables conseillers comme une machine de guerre qui va en guerre.
Monsieur le ministre Youssou Ndour vous avez en charge les deux industries les plus importantes et les plus complexes de la planète, qui génèrent le tiers des capitaux dans le monde. chapeau !
Mouhamed Faouzou Dème
Le premier ministre a bien raison de dire à son ministre de la culture et du tourisme dés l’entame de la session qu’il présidait, que c’était plutôt un conseil interministériel sur la relance du tourisme sénégalais et qu’un autre conseil interministériel est nécessaire pour parler de toutes les questions du tourisme.
Dés lors il était clair comme l’eau de roche, que c’était tout sauf un conseil interministériel digne du nom ou l’on pouvait s’attendre à des déclarations majeures.
Seulement je voudrais revenir sur les manquements du document qui nous a été présenté par monsieur le ministre de la culture et du tourisme, document, conçu préalablement pour un conseil interministériel sur le tourisme.
S’agissant des questions urgentes, après analyse du document on se rend compte très facilement de l’absence d’études, de diagnostique sérieux dans la recherche d’informations comparatives updated, en tenant compte des évolutions du moment et de la demande extérieure.
Le volet commercial est totalement absent du programme, ainsi que le volet promotionnel qui tient déjà compte de la suppression de l’agence nationale de promotion touristique et de la structure qui prendrait la relève de la défunte agence, sans trop de précisions.
La composante la plus déterminante dans l’approche clientèle, une offre cosmopolite à tendance variable, nécessite une étude de cas par cas, selon le marché émetteur pour déterminer les actions concrètes à mettre en œuvre, ceci pour bien vendre la destination, mais également lui donner une visibilité réelle par les supports qu’offrent les nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Ce volet très important du e-tourisme qui est indispensable de nos jours ne figure pas dans le document stratégique du ministre.
Le document nous renseigne également, sur les insuffisances de la préparation, car le volet culturel n’apparait pas en bonne place et aucune articulation sur le triptyque tourisme, culture et artisanat d’art, en termes de politique sous forme de produits, de circuits touristiques, d’embellissement des artères, de créations de programmes et même d’incitation à la création d’une véritable industrie culturelle qui accompagnerait l’activité touristique n’a été énoncée, car c’est justement celle là, qui apporte de la valeur ajoutée.
Rappelez-vous que notre économie touristique est en amont du produit touristique ? Cela signifie quoi ? Une perte de recettes !
Là également c’est une question qui mérite bien des réflexions car il est inadmissible que toutes les recettes restent à l’étranger, il est temps que cela change et ce changement ne peut se faire sans l’implication des nationaux dans les circuits de distributions et de ventes de packages.
L’e-tourisme et les sites internet intégrant un système de paiement sécurisé sont également une réponse à cette problématique de pertes de recettes.
A mon avis, il y a eu absence de dialogue et de concertations avec les différents acteurs et segments du secteur, tant avec les experts et consultants spécialisés que les professeurs et étudiants en Master I et 2 du tourisme, qui en réalité font partie des dépositaires de l’expertise et des connaissances du monde du tourisme actuel.
Toutes les questions de l’environnement, de l’aménagement touristique, du marketing territorial, de l’e-tourisme, (qui est une préoccupation centrale dans les politiques de promotion et d’information en termes de représentation, d’image, de marques) etc.…
De formations, de requalification, du partenariat, du crédit hôtelier, et des créances, (l’endettement des acteurs du secteur auprès des banques, celles de l’Etat envers les acteurs privés du tourisme).
Les problèmes techniques d’ordre sécuritaires, les travaux publics, eaux potables, électricités en qualité et en quantité continue, l’assainissement, le transfert de compétences aux collectivités locales, (qui ont aujourd’hui un rôle majeur extrêmement décisif à jouer dans la mise en valeur des régions et zones touristiques).
Les campagnes de communication en direction des populations pour les sensibiliser… Voila autant de questions qu’il faut comprendre avant de les maitriser pour les résoudre.
Cela ne peut se faire sans l’implication de l’expertise du faire faire et de disposer de statistiques fiables.
J’ai aussi remarqué dans le document l’absence de propositions concrètes et globales pour une solution définitives du problème du transport aérien, qu’il s’agisse du vol régulier, du charter ou du low cost.
Des négociations devraient être menées auprès des compagnies, régulières, chartérisées etc…en relation avec le ministère du transport aérien pour mettre fin au dictat des tours operators, des avionneurs, et des intermédiaires qui empêchent la bonne desserte par une politique de prix adaptée qui favorise une concurrence saine et loyale.
La délinquance économique, la mondialisation, la protection et la sauvegarde des intérêts nationaux quoi que cela puisse être, la priorité doit aller à l’intérêt national et que force reste à la loi.
Dans ce processus l’Etat devra se faire accompagner par le secteur privé sénégalais du tourisme et du transport aérien. Car la question de la desserte intérieure reste préoccupante malgré les difficultés techniques, le volet commercial et réglementaire doivent pouvoir trouver une solution définitive.
La desserte intérieure a trait au tourisme domestique, quid du transport touristique par des bus de qualité. Il faut créer et accompagner de vrais chefs d’entreprises dans ce domaine.
Je n’ai pas vu dans le document les propositions concrètes et immédiates pour relancer le tourisme intérieur. Il faut d’abord l’organiser, le structurer, et identifier les acteurs et les potentiels intéressés.
Il faut surtout savoir quoi vendre et à quel prix ?
Existe-t-il comme en Europe et dans le monde des vacances sponsorisées par l’Etat, l’Entreprise, les ONG ou les structures sociales, voila une piste à explorer.
Les vacances les cérémonies religieuses, ou les pèlerinages de Tivaoune, de Touba etc.…
D’ailleurs j’étais étonné de n’avoir pas vu a ce conseil, un seul acteur culturel, et aucun des acteurs privés du transport aérien à l’exception du BAR.
Parler du tourisme sans parler de culture et d’artisanat pour moi c’est faire du riz au poisson sans du poisson. Conduire et réussir le tourisme sans l’implication des collectivités locales (transfert de compétences) du patronat et des acteurs privés, c’est conduire un train en dehors des chemins de fer et sans gare ferroviaire.
Je me pose véritablement en sentinelle pour notre tourisme, en envoyant ce signal fort aux autorités. Qu’ils donnent au tourisme toute son importance et son poids pour que le prochain conseil interministériel soit le bon.
Et qu’au sortir de ce conseil des débuts d’exécutions des décisions prises à cet effet, puissent redonner confiance aux acteurs et relancer la grosse machine touristique.
Quant au ministre chanteur, Youssou Ndour, je salue son courage et ses efforts, sans oublier sa volonté pleine et entière à faire de son mieux. Mais une chose est là, ce n’est pas le chemin qui est difficile mais, le difficile est le chemin, et que le mieux ne peut suffire.
Seul un habitué et expérimenté des lieux s’en sort avec difficulté, non pas sans être accompagné de généraux c'est-à-dire de véritables conseillers comme une machine de guerre qui va en guerre.
Monsieur le ministre Youssou Ndour vous avez en charge les deux industries les plus importantes et les plus complexes de la planète, qui génèrent le tiers des capitaux dans le monde. chapeau !
Mouhamed Faouzou Dème